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Précession et nutation
La précession
La Terre est une sphère légèrement applatie aux pôles (rayon équatorial - rayon polaire ~ 21km).
Cette géométrie trouve son origine dans la rotation de la Terre qui tend
à éloigner la matière de l'axe de rotation et cela d'autant plus
que cette matière en est éloignée. Cela forme une sorte de "bourrelet" sur l'équateur. Les forces
qui s'exercent sur le bourrelet équatorial par de gros corps comme la Lune et le Soleil
tendent à faire coïncider le plan équatorial terrestre (c'est-à-dire le plan qui
passe par les pôles, perpendiculaire à l'axe de rotation) avec le plan de l'écliptique (le plan
dans lequel tourne la Terre).
En pratique, l'angle de 23°27' entre ces deux plans reste quasi-constant
parce que la Terre, comme elle tourne, réagit à la
manière d'une toupie. Rappelons que si une toupie est animée d'une
rotation autour de son axe de symétrie incliné d'un angle alpha
par rapport à la verticale, la toupie une fois libérée entame un
mouvement tel que son axe de symétrie décrit un cône circulaire
autour de la verticale et d'amplitude angulaire alpha. D'une manière similaire l'axe de rotation de la toupie "Terre" décrit
un cône circulaire autour de la perpendiculaire à l'écliptique.
C'est un mouvement lent puisqu'il correspondrait à une période de
25 600 ans, mais de grande amplitude, l'ouverture du cône est en effet de
23°27'. C'est le mouvement de
précession astronomique.
La nutation
Comme les positions et distances relatives de la Terre, de la Lune et du
Soleil changent de manière périodique, la précession astronomique
est perturbée selon les mêmes périodes; ces perturbations sont
appelées les
nutations. A la rotation rétrograde
du noeud de l'orbite lunaire correspond la nutation la plus importante de
18 ans 1/2 : c'est la nutation de Bradley (1748). La nutation de Bradley est
la nutation principale. La nutation semi-annuelle d'amplitude 0.5" vient
ensuite.
Le moment des forces gravitationnelles responsables de ces mouvements est bien
connu (il vient d'être raffiné pour tenir compte des effets des
planètes en plus de ceux de la Lune et du Soleil). Mais, pour étudier
la réponse de la Terre aux sollicitations extérieures, comme pour le
calcul des marées, il faut disposer d'un modèle de structure interne du globe.
Les observations des variations de la rotation de la Terre sont ainsi des plus
précieuses car elles permettent de fixer des contraintes aux modèles
de Terre.