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Travail effectué à l'ORB(2)
Interaction planète-couches fluides : Effet sur la rotation planétaire
Les planètes et les lunes de notre système solaire sont toutes animées d'un mouvement
de rotation sur elles-mêmes. Si ces corps étaient sphériques, rigides et isolés,
leur rotation ne fluctuerait pas au cours du temps.
Mais l'interaction gravitationnelle entre les corps célestes proches
ou très massifs perturbe leur rotation en créant des variations de la durée d'une rotation
(longueur du jour) et en modifiant l'orientation de l'axe de rotation par rapport à
la surface de la planète (mouvement du pôle) et dans l'espace (précession/nutation).
En outre, la présence sur une planète de couches fluides superficielles
(atmosphère, hydrosphère, océan) et/ou d'une couche fluide interne (noyau liquide)
entraîne des variations additionnelles de la rotation. Ce domaine de recherche est
très important à l'heure actuelle comme l'a reconnu le Service International de
la Rotation de la Terre (IERS) en créant en 1998 le centre pour les fluides
géophysiques globaux (GGFC) auquel sont associés des Bureaux spéciaux chargés
de questions relatives à ces fluides géophysiques ; dans ce cadre, l'ORB est r
esponsable du
Bureau spécial dédié à l'étude du noyau.
Dans le contexte actuel
de recherche en géodésie, l'Association Internationale de Géodésie a initié
le projet du Système Global d'Observation Géodésique (GGOS), dans lequel ce
projet de recherche s'intègre naturellement.
La dynamique des fluides globaux géophysiques (noyau terrestre ferreux, atmosphère, océan,
)
et l'interaction entre ces fluides et le globe terrestre entraînent des fluctuations de
la vitesse de rotation de la Terre et de la position de son axe de rotation tant dans la
Terre que dans l'espace. L'ORB a un projet de recherche qui vise à étudier
la dynamique de ces fluides à échelle planétaire afin d'en inférer l'effet sur la rotation de
la Terre.
Dans le cadre des expériences de géodésie des autres corps du système solaire
qui seront embarquées dans les futures missions spatiales, nous étendrons cette
étude aux planètes et aux lunes qui possèdent soit un noyau liquide soit
des couches fluides superficielles, telles Mars, Europe, Mercure et Vénus.